mais_c_est_un_livre_que_je_voulais_faire

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annick
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annick [23 mars 2015]
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 I\\  I\\ 
-Déjà, pour les francophones piètres anglophones comme moi, la distinction entre «  montage  » et «  editing  » peut devenir un casse-tête chinois (tout comme différencier «  to make  » et «  to do  » !), mais dans sa proposition d'​articuler le livre au sein d'un projet multimedia interactif il me semble que Rosenbaum nous incite davantage à envisager le montage selon un agencement disons, spatial, en plan, en carte, en surface, plutôt qu'en une articulation temporelle, linéaire (à l'​image,​ celui-ci, du «  passionnant parcours  » d'​Amiel).// +Déjà, pour les francophones piètres anglophones comme moi, la distinction entre «  montage  » et «  editing  » peut devenir un casse-tête chinois (tout comme différencier «  to make  » et «  to do  » !), mais dans sa proposition d'​articuler le livre au sein d'un projet multimedia interactif il me semble que Rosenbaum nous incite davantage à envisager le montage selon un agencement disons, spatial, en plan, en carte, en surface, plutôt qu'en une articulation temporelle, linéaire (à l'​image,​ celui-ci, du «  passionnant parcours  » d'​Amiel).\\  ​
 L'​image du  corps  du livre comme  ruban  continu/​discontinu (cf. [[http://​ouvrirlecinema.org/​ansedonia/​fichiers/​Passage4992_1-16.pdf|mode d'​emploi]]) relèverait aussi de cet aspect temporel du montage, tout comme la prise de position de  [[http://​ouvrirlecinema.org/​images/​annick/​pas/​Passage_CollageJLG.jpg|Godard]]  («  Le seul film à raconter l'​histoire du cinéma  »). Que des lectures transversales soient possibles ne nous fait (ne nous ferait) pas forcément quitter le temporel-linéaire,​ tout comme d'​ailleurs l'​anachronisme  du montage. L'​image du  corps  du livre comme  ruban  continu/​discontinu (cf. [[http://​ouvrirlecinema.org/​ansedonia/​fichiers/​Passage4992_1-16.pdf|mode d'​emploi]]) relèverait aussi de cet aspect temporel du montage, tout comme la prise de position de  [[http://​ouvrirlecinema.org/​images/​annick/​pas/​Passage_CollageJLG.jpg|Godard]]  («  Le seul film à raconter l'​histoire du cinéma  »). Que des lectures transversales soient possibles ne nous fait (ne nous ferait) pas forcément quitter le temporel-linéaire,​ tout comme d'​ailleurs l'​anachronisme  du montage.
-J'en viens à penser que réclamer, appeler, attendre une version «  numérique  » du livre, c'​est-à-dire un e-book (copie conforme du contenu adaptée à la lecture sur écran) relèverait du temporel (façonchronos),​ poursuivant ainsi la marche sur le chemin déjà tracé de l'​histoire des supports de l'​écriture (à la suite, en continuation,​ de l'ère du livre et de l'​imprimerie).\\ ​+J'en viens à penser que réclamer, appeler, attendre une version «  numérique  » du livre, c'​est-à-dire un e-book (copie conforme du contenu adaptée à la lecture sur écran) relèverait du temporel (façonchronos),​ poursuivant ainsi la marche sur le chemin déjà tracé de l'​histoire des supports de l'​écriture (à la suite, en continuation,​ de l'ère du livre et de l'​imprimerie).\\ ​ 
 Ici, il me faudrait revoir la question du terme même de mimesis et, surtout, de ses  traductions. Ici, il me faudrait revoir la question du terme même de mimesis et, surtout, de ses  traductions.
 Lorsqu'​on s'​interroge sur le copier-coller,​ sur la copie, sur la reproduction,​ on resterait, il me semble sur ce registre du  chronos. Et s'il demeure le seul registre pris en considération,​ qu'​est-ce qui arrive  ? On cours le risque, entre autre, de se focaliser sur les procédés d'​accumulation (pur quantitatif),​ de maîtrise, de toute puissance  : tout contrôler, ne rien perdre, ne rien oublier. Le //Big Data//  devenu fantasme. Sous l'​empire,​ l'​emprise du classement par répertoire,​ de la structure figée en une accumulation de  cotes bibliographiques  pour y retrouver par un clic l'​information recherchée. On a alors tendance à ne tenir compte que du contenu de cette information,​ de sa signification,​ indépendamment de son  contexte, de la  situation, dont le lecteur est partie prenante. Les bibliothèques,​ les répertoires,​ les  Big Data  sont bien sûr indispensables. Mais, mais… s'ils deviennent un modèle pour tout  ?\\  Lorsqu'​on s'​interroge sur le copier-coller,​ sur la copie, sur la reproduction,​ on resterait, il me semble sur ce registre du  chronos. Et s'il demeure le seul registre pris en considération,​ qu'​est-ce qui arrive  ? On cours le risque, entre autre, de se focaliser sur les procédés d'​accumulation (pur quantitatif),​ de maîtrise, de toute puissance  : tout contrôler, ne rien perdre, ne rien oublier. Le //Big Data//  devenu fantasme. Sous l'​empire,​ l'​emprise du classement par répertoire,​ de la structure figée en une accumulation de  cotes bibliographiques  pour y retrouver par un clic l'​information recherchée. On a alors tendance à ne tenir compte que du contenu de cette information,​ de sa signification,​ indépendamment de son  contexte, de la  situation, dont le lecteur est partie prenante. Les bibliothèques,​ les répertoires,​ les  Big Data  sont bien sûr indispensables. Mais, mais… s'ils deviennent un modèle pour tout  ?\\ 
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 II\\ II\\
-Quand il se pose la question :  Qu'​est-ce que c'est ?Rosenbaum ne cherche pas à trouver le bon classement pour définir le livre (Amiel, lui, en passe par la négation : « Ce n'est pas un livre comme les autres. Il se présente comme un dictionnaire ou une encyclopédie… »). Rosenbaum part de ce qu'il a concrètement sous les yeux : que contient le livre ? Et d'​énumérer : page de titre, remerciements,​ dédicace, introduction,​ etc… Il finira par s'​essayer (« Let me attempt ») à ce qu'il nomme un  mini- montage  selon le « paraphrasing » et le « cataloguing » à partir des fragments composants deux entrées choisies au sein des 548 :  citationet  ​influence  — et repérant au passage un oubli de date dans la référence d'un des fragments ! +Quand il se pose la question :  Qu'​est-ce que c'est ? Rosenbaum ne cherche pas à trouver le bon classement pour définir le livre (Amiel, lui, en passe par la négation : « Ce n'est pas un livre comme les autres. Il se présente comme un dictionnaire ou une encyclopédie… »). Rosenbaum part de ce qu'il a concrètement sous les yeux : que contient le livre ? Et d'​énumérer : page de titre, remerciements,​ dédicace, introduction,​ etc… Il finira par s'​essayer (« Let me attempt ») à ce qu'il nomme un  mini- montage  selon le « paraphrasing » ​et le « cataloguing » ​à partir des fragments composants deux entrées choisies au sein des 548 :  citation et  influence  — et repérant au passage un oubli de date dans la référence d'un des fragments !\\  
-Il rend compte d'un montage en produisant un nouveau montage. Il passe par le  faire, le « to make ». Il met la main à la pâte, il modèle, il façonne (fictionne ​?) selon sa propre lecture, singulière,​ tout comme chacun des lecteurs invités face au livre [à] «  to make their own montages and do their own editing »+Il rend compte d'un montage en produisant un nouveau montage. Il passe par le  faire, le « to make ». Il met la main à la pâte, il modèle, il façonne (fictionne ?) selon sa propre lecture, singulière,​ tout comme chacun des lecteurs invités face au livre [à] « to ​make their own montages and do their own editing ».\\  
-Au fond, Rosenbaum, met en avant,  ​fonde  ​le discours qui structure sa critique sur la  fonction créatrice  de la lecture (inséparable de celui qui lit) ignorant un schéma linéaire de type : 1-réception;​ 2-production de sens.+Au fond, Rosenbaum, met en avant, ​fonde le discours qui structure sa critique sur la  fonction créatrice  de la lecture (inséparable de celui qui lit) ignorant un schéma linéaire de type : 1-réception;​ 2-production de sens.\\ 
 Avec cette manière (cette logique) d'​aborder les choses, sous le signe de la part créatrice de chacun des  praticiens  du livre (la monteuse-scribe-plasticienne,​ le lecteur, le critique) que deviennent les remarques sur la copie, la reproduction,​ le copier-coller,​ l'​originalité de l'​œuvre,​ le plagiat, le droit d'​auteur,​ etc. ?</​note>​ Avec cette manière (cette logique) d'​aborder les choses, sous le signe de la part créatrice de chacun des  praticiens  du livre (la monteuse-scribe-plasticienne,​ le lecteur, le critique) que deviennent les remarques sur la copie, la reproduction,​ le copier-coller,​ l'​originalité de l'​œuvre,​ le plagiat, le droit d'​auteur,​ etc. ?</​note>​
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 +==== 23 mars 2015 ====
 +=== note 05:la suite… ===
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 +<note wiki>… à venir… en phase de  [[http://​www.balat.fr/​Le-Musement-de-Peirce-a-Lacan.html|musement]]…
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 +/​fragmenter/​citer/​monter/​ [partager]
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 +/​disposer/​agencer/​construire/​ [vers une logique « [[http://​ouvrirlecinema.org/​pages/​reperes/​constel/​fonctpoet.html|poétique]] »,​ une logique du « [[http://​ouvrirlecinema.org/​pages/​reperes/​constel/​fonctpoet.html|vague]] »]</​note>​