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LE COIN D'ANNICK BOULEAU : FILMOGRAPHIE

observer, deviner, pratiquer

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faire-signe

numérique couleurs, 12'13, 2023.
réalisation (image, son, montage) : Annick Bouleau
Production : Ansedonia (c)


Pour faire un lien vers ce film :
http://ouvrirlecinema.org/pages/mon-coin/ab/filmo/fairesigne.html



Clic sur l'image pour accéder au film.

faire-signe
ou
quand la continuité est dérangée par la discontinuité
ou
la reconstruction continue de l'expérience
ou
quand le signe naît, croît et meurt dans les choses

Cet enregistrement en plan-séquence date de 2018. Et depuis, il attend son titre. En effet, comment exister sans être nommé, désigné, appelé et pouvoir ainsi répondre à l'appel.C'est chose faite, en l'été 2023. Le nom va désigner ce qui est né par une discontinuité (de l'ordre de la rupture, du différentiel) dans la continuité transparente du monde. C'est dans l'opacité qu'advient une existence !

Pour commencer, on peut, dès à présent, approcher le montage de textes sur cette page du site : [Ouvrez !]
Mais il s'agira d'aller très lentement. Les mots peuvent nous piéger si, par négligence, nous les utilisons un peu au petit bonheur.
Les mots doivent être éclairés par leur contexte.

La rubrique Constellation a pour fonction de rassembler et présenter les mots, notions ou outils conceptuels dont nous faisons usage pour Ouvrir le cinéma. En “devenir permanent”… [Ouvrez !]

« Avant de faire parler les faits, il convient [en effet] de reconnaître les conditions de sens qui nous les donnent pour tels. »
Jacques Lacan, « Propos sur la causalité psychique », Journées psychiatriques de Bonneval, 28 septembre 1946.[Ouvrez !]



une disposition : « qu'est-ce que je fous là ? » (Jean Oury)
… Et vous, ici ?

Quelqu'un, dans un autre contexte, pose la question à son auditoire
Il n’a pas le droit de se mêler de psychanalyse celui qui n’a pas acquis, d’une analyse personnelle, ces notions précises que seule, elle est capable de délivrer. De la rigueur de cet interdit, prononcé par Freud dans ses Nouvelles Conférences sur la psychanalyse, vous êtes, Mesdames et Messieurs, sans aucun doute, très respectueux.
Aussi, articulée en dilemme, une question se pose-t-elle pour moi à votre propos.
Si, transgressant les interdits, c’est de psychanalyse que je vais parler, - à écouter quelqu’un dont vous savez qu’il est incapable de produire le titre qui autoriserait votre créance que faites-vous ici ?
Ou bien, si mon sujet n’est pas de psychanalyse, - vous qui reconduisez si fidèlement vos pas vers cette salle pour vous entendre être entretenus des problèmes relatifs au champ freudien, que faites-vous donc ici ?
Que faites-vous ici vous surtout, Mesdames, Messieurs les analystes, vous qui avez entendu cette mise en garde, à vous tout particulièrement adressée par Freud, de ne pas vous en remettre à ceux qui de votre science ne sont pas les adeptes directs, à tous ces soi-disant savants, comme dit Freud, à tous ces littérateurs qui font cuire leur petit potage sur votre feu sans même se montrer reconnaissants de votre hospitalité? Que si celui qui fait office dans vos cuisines de maître-queux pouvait bien s’amuser à laisser un pas même gâte-sauce s’emparer de cette marmite dont il est si naturel qu’elle vous tienne à coeur puisque c’est d’elle que vous tirez votre subsistance, il n’était pas sûr, et j’en ai, je l’avoue, douté, qu’un petit potage mijoté de cette façon, vous soyez disposés à le boire. Et pourtant, vous êtes là .... Permettez que je m’émerveille un instant de votre assistance, et de ce privilège d’avoir pour un moment le loisir de manipuler cet organe précieux entre tous ceux dont vous avez l’usage, votre oreille.
C’est sa présence ici, maintenant, que je dois m’employer à lui justifier, par des raisons au moins qui soient avouables.
Je ne la ferai pas attendre. Cette justification tient en ceci qui ne saurait la surprendre après les développements dont depuis le début de l’année scolaire elle a été enchantée à ce séminaire que le champ freudien n’est pas représentable comme une surface close. L’ouverture de la psychanalyse n’est pas l’effet du libéralisme, de la fantaisie, voire de l’aveuglement de celui qui s’est institué à la place de son gardien. Si, de n’être pas situé en son intérieur, on n’est pas rejeté pour autant dans son extérieur, c’est qu’en un certain point, exclu d’une topologie restreinte à deux dimensions, ils se rejoignent, et la périphérie traverse la circonscription.
Que ce point je puisse le reconnaître, l’occuper, voilà que vous échappez au dilemme que je vous présentais, et qu’à bon droit vous êtes des auditeurs en ce lieu. Vous saisissez par là, Mesdames, Messieurs, combien vous êtes impliqués dans l’entreprise que je fomente, combien vous êtes à son succès profondément intéressés.
Jacques-Alain Miller, « La suture : éléments de la logique du signifiant »
Les Cahiers pour l'analyse, n°1, février 1966. Repris d’un exposé prononcé le 24 février 1965 au séminaire du docteur J. Lacan

économie générale/économie restreinte [Ouvrez !]
Il convient peut-être ici de préciser que ce que nous entendons par cinéma, le mot cinéma, ne relève pas du sens restreint que représente la classification par genres, par styles, par périodes historiques, des films produits depuis les frères Lumière et Edison mais dans la possibilité même qu'offre cette technique nouvelle de produire de nouveaux objets et de contribuer à penser notre humaine condition.


En train, mais en mots, ceux de Charles Ferdinand Ramuz, au début du chapitre XVIII de son roman, Aimé Pache, peintre vaudois (1911)  
Une petite lune pâle était sortie là-bas, tout au bout de la plaine, comme une souris de son trou ; lentement elle montait au ciel. Par elle faiblemenent indiqués, de vastes espaces venaient à la vue et comme jetés par-dessus l'épaule, presque aussitôt disparaissaient. Le pays se levait par feuilles, comme les pages d'un livre d'images qu'on tourne ; et vint donc le grand fleuve lent où allait une barque plate ; vinrent des grandes fermes, encloses de hauts murs carrés: et toujours cette plaine aux lignes droites de peupliers, qui venait et venait toujours ; et cette lune comme un glaçon fondu, flottant et fuyant sans se déplacer parmi les débris des petits nuages : — comme on passait dans une tranchée, il s'aperçut tout à coup dans la glace et vit qu'il était très pâle…

ce jour-là
Donc, c'était entre la fin de l'automne et la proximité de l'hiver…
la suite est à suivre

par ailleurs
Dans le train Lausanne-Brig. À quel moment dans la durée du trajet nous est-il signifié que l’on quitte la Suisse romande (le pays vaudois ?) ? Par la hiérarchie des langues dans les annonces, quand le français est relégué en seconde place. Géographiquement, à quelle ville cela correspond-il ? Après Montreux, on perd un peu le lac de vue, on perd des tonalités de bleu pour pénétrer plus intensément dans le vert. Et la haute montagne s’est rapprochée. La vigne accompagne toujours le train. La première (ou les premières) annonce inversée échappe certainement à la plupart des voyageurs. On a franchi la « frontière », la « limite », la « ligne de démarcation », etc. etc. … à notre insu, sans coupure apparente. La voiture se remplit d’un autre accent au fur et à mesure des arrêts successifs et de la montée de nouveaux voyageurs. La contrôleuse plaisante avec deux d’entre eux dans cette langue inconnue. Qu’est-ce qui peut les faire sourire et les rendre ainsi joyeux ? Blonde au teint vivant et clair, comme on imagine les femmes de cette région. Un personnage de Ramuz, la servante qui épousera le notaire pour sa plus grande perte (à lui). Et c’est Brig. On quitte la gare dans la pénombre, le regard attiré par la place éclatante et chaude du soleil de ce jour-là. Et l’on se retrouve croisant un autre train hors des rails de la gare. Rouge éclatant filant de droite à gauche : le train des glaciers est-il écrit en suisse allemand sur ses parois. Quelques minutes plus tard ce sera le tour du train du Saint-Gothard. Des trains, pas des tramways. Brig devient un lieu fictionnel où les trains voyagent sur la chaussée. En relisant ce texte quelques années plus tard, je suis étonnée par l’absence de référence au contact fort bruyant pourtant entre les roues métalliques des wagons et la pierre (ou le bitume) de la chaussée. Qui me résonne à l’oreille aujourd’hui. Juillet 2019 – février 2024.

« … d'un plaisir préliminaire qui serait celui de la construction et de l'invention des hypothèses. »
Sophie de Mijolla Mellor, Le plaisir de pensée, Avant-propos, Puf, 1992, p. 7.

allant devenant
1.je vous prie donc de vous arrêter un instant à ceci.

2.Vous êtes au déclin d’une journée d’orage et de fatigue, vous considérez l’ombre qui commence d’envahir ce qui vous entoure, et quelque chose vous vient à l’esprit, qui s’incarne dans la formulation la paix du soir.

13.La langue qui représente des contenus de pensée et non des mouvements de pensée.

10.Le processus réel de l’acte de penser commence présumément avec les percepts. Mais un percept ne peut pas être représenté avec des mots et, en conséquence, la première partie de l’acte de penser ne peut être représentée par quelque forme logique d’un argument. Notre explication logique sur cette matière doit commencer avec un fait perceptuel ou une proposition résultat d’une pensée sur un percept ­— on peut présumer que l’acte de penser, dans son propre mouvement, soit de la même nature que celui que nous représentons par des arguments et des inférences, mais il ne peut être représenté en raison d’un défaut dans cette méthode de représentation.

14.Les faits perceptuels sont un compte rendu très imparfait des percepts, mais je ne puis passer outre à cet enregistrement. Quant à revenir à la première impression des sens, comme certains logiciens me le recommandent de le faire, ce serait une entreprise totalement chimérique.

11.La pensée est en mutation continuelle.

6.La pensée est une force, ce n’est pas une substance. Plus grande est la force et plus haute est la promotion de l’être. C’est donc aux deux moments où l’homme élargit son expérience et où il coordonne son savoir, qu’il s’institue vraiment dans sa dynamique d’être pensant.

12.L’homme connaît un processus de pensée. Qui peut dire quelle fut la nature de ce processus de pensée ? Il ne le peut lui-même ; car, durant ce processus, il était préoccupé par l’objet auquel il pensait et non par lui-même ou par ses mouvements. Aurait-il pensé à ces choses que le mouvement de sa pensée aurait été rompu et, simultanément, modifié ; car il aurait alors dû passer d’un sujet de pensée à un autre.

8.Si un philosophe parle de la connaissance, il la veut directe, immédiate, intuitive. On finit par faire de la naïveté une vertu, une méthode. On donne corps à un jeu de mots d’un grand poète qui enlève une lettre 'n' au mot connaissance pour suggérer que la vraie connaissance est une co-naissance. Et l’on professe que le premier réveil est déjà pleine lumière, que l’esprit a une clarté native.
Si un philosophe parle de l’expérience, les choses vont aussi vite, il s’agit de sa propre expérience, du développement tranquille d’un tempérament. On finit par décrire une vision personnelle du monde comme si elle trouvait naïvement le sens de tout l’univers. Et la philosophie contemporaine est ainsi une ivresse de personnalité, une ivresse d’originalité. Et cette originalité se prétend radicale, enracinée dans l’être même ; elle signe une existence concrète ; elle fonde un existentialisme immédiat. Ainsi chacun va tout de suite à l’être de l’homme. Inutile d’aller chercher plus loin un objet de méditation, un objet d’étude, un objet de connaissance, un objet d’expérience. La conscience est un laboratoire individuel, un laboratoire inné. Alors les existentialismes foisonnent. Chacun a le sien ; chacun trouve sa gloire dans sa singularité.

3.Je ne pense pas que quiconque a une vie affective normale ne sache pas que c’est là quelque chose qui existe, et qui a une valeur tout autre que l’appréhension phénoménale du déclin des éclats du jour, de l’atténuation des lignes et des passions. Il y a dans la paix du soir à la fois une présence, et un choix dans l’ensemble de ce qui nous entoure.

7.La science est un des témoignages les plus irréfutables de l’existence essentiellement progressive de l’être pensant. L’être pensant pense une pensée connaissante. Il ne pense pas une existence.

5.Voilà, n’est-ce pas, qui laisse entière la question de savoir quel rapport entretient avec sa formulation verbale cet ordre d’être, qui a bien son existence, équivalence à toutes sortes d’autres existences dans notre vécu, et qui s’appelle la paix du soir.

9.Que sera alors, désignée dans un style moderne, la philosophie des sciences ? Elle sera une phénoménologie de l’homme studieux, de l’homme tendu vers son étude et non pas seulement un vague bilan d’idées générales et de résultats acquis. Elle aura à nous faire assister au drame quotidien de l’étude quotidienne, à décrire la rivalité et la coopération de l’effort théorique et de la recherche expérimentale, à nous mettre au centre de ce perpétuel conflit de méthodes qui est le caractère manifeste, le caractère tonique de la culture scientifique contemporaine.

4.Quel lien y-a-t-il entre la formulation la paix du soir et ce que vous éprouvez ?

15.L’intime cohésion qui unit les choses du monde aux choses du langage s’installe dans l’esprit de l’enfant qui apprend à parler alors que l’expérience de son moi n’est point encore aboutie et que la notion du temps lui demeure étrangère — mais si cette étape n’a pas lieu, comme dans certaine maladie mentale, son manque transforme les mots en étiquettes vides, les paroles en bruit, laissant place au silence et à la violence. En sa première forme, la cohésion fusionnelle entre les mots de la langue maternelle et les êtres, les choses, les états, les relations, constitue une nécessité psychique qui fait de nous des êtres parlants : nous existons selon notre nom propre, nos relations de parenté et leur terme — maman, bébé, papa, sœur —, puis selon nos (16)titres sociaux, professeur, épouse, président. Adultes, nous avons beau savoir que ces mots ne sont que des mots, qu’ils ont une autre forme sonore dans d’autres langues, que le poids de nos vies ne tient pas à eux mais aux rapports humains qu’ils nomment, quelque chose d’archaïque en nous reste attaché à l’identité entre les mots et les choses, un vieux noyau magmatique, qui réduit à sa plus simple expression l’identité entre les mots et les choses.

Or l’écriture rend la langue visible. En ce principe, toutes les écritures se ressemblent. Et pourtant elles n’agissent pas de la même façon : les unes font des petits dessins : un mouton pour dire ‘mouton’, les autres gravent des syllabes, tou, mon, d’autres évoquent des sons élémentaires, les phonèmes, qu’ils soient perçus par l’ouïe comme a, u, e, ou dépourvus d’autonomie sonore comme : k, d, m… Toutes rendent visibles des mots, ou des syllabes, ou encore des phonèmes — parfois des mots, des syllabes et des phonèmes —, des choses de la langue jusque-là seulement audible et prononçable. Mon propos revient à montrer que des écritures différentes instaurent un rapport différent entre les choses du monde et les choses du langage, ce que j’appelle le contexte. Ainsi le déploiement de l’écriture dans la région du monde qui nous concerne revient à dire un mouvement de décontextualisation progressive, qui va des signes proto-élémites et sumériens pour un mot à la division syllabique que préfèrent les Akkadiens, de l’alphabet consonantique sémitique à l’alphabet grec. Autrement dit, à partir de l’union entre le signe, le langage et le monde que réalise le premier univers cunéiforme, en passant par l’énigme du mot dans les alphabets consonantiques, puis par l’illusion sonore de l’alphabet grec, l’écriture s’est lentement introduite dans le contexte et l’a entamé, pointant la distance qui sépare les choses du langage des choses du monde. Cette distanciation paraît comme diversement réalisée par les différentes sociétés graphiques, ce qui constitue de leur part une orientation, voire un choix. Les sociétés consistent en de puissantes machines à faire des hommes et à créer des caractères : elles ne les fabriquent pas au hasard. Si l’on ne sait pas vraiment comment elles s’y prennent, il est clair que les échanges de parole dans la ou les langues, les formulations, les silences, les répons et les signes d’écriture — leurs apprentissage, usage, symbolique, leurs prescriptions et proscriptions — y jouent un rôle majeur. Grâce au langage, sociétés et civilisations inscrivent chaque membre dans le groupe, qui écoute, parle puis écrit, à qui paroles et écrits se trouvent adressés. Par ses réponses et ses créations, au lieu commun du sens mobile, chacun d’eux fera vivre, changer et chanter une langue humaine.

La distanciation instaurée par les signes d’écriture en vint, avec l’alphabet grec complet, à rendre visible le fait que sont presque séparées les choses du langage et les choses du monde. Presque ! Car le fil qui relie les langues, les signes d’écriture et le corps des vivants ne s’est point rompu.
[…]
… notre objet ne consiste pas fondamentalement en une histoire de l’écriture des langues, mais en une réflexion sur le rapport, institué et dévoilé par les signes écrits, entre les langues et le monde, entre les choses du langage, et les choses du monde. Les signes réalisent le contexte, le rendent visible et, ce faisant, le transforment.

1, 2, 3, 4, 5, Lacan, Le Séminaire, livre III (Les Psychoses 1955-56), Seuil, 1981, p. 156.
6, 7, 8, 9, Bachelard, Epistémologie, Textes choisis, Puf, 1971.
10, 11, 12, 13, 14, Peirce, Le mouvement de pensée (sur le site de J. Frisette) + cité in Tony Jappy, Regards sur le poème muet, Pup, 2010.
15, Clarisse Herrenschmitt, Les Trois Écritures. Langue, nombre, code, chapitre I, Façons d’écrire, façons de penser. L’écriture et le contexte psychique, Gallimard, 2007, p.15-18. [vidéo] La vidéo est à voir absolument ! En dehors de l'exposition de son sujet d'étude, CH dénonce beaucoup de choses…


***
[inserts en attente de trouver ou pas une place]
[insert]
« La meilleure manière de rencontrer autrui, c'est de ne même pas remarquer la couleur de ses yeux. »
Des mots qui nous arrivent par Emmanuel Levinas dans Éthique et infini, cité par Jean FISETTE [->] dans « L'incertitude de la représentation, vecteur de la sémiotique de Peirce » [->]
[fin insert]

[insert]
« L'image est une création
pure
de l'esprit »  
C'est dans JLG/JLG que Godard fait appel à Pierre Reverdy que  l'on retrouve dans l'article de Jean Fisette déjà cité. 
[fin insert]

[insert]
« … d'arriver à illustrer par le biais d'images en mouvement, le fonctionnement de notre pensée. »
« …alors le glissement effectué ici d'une image-peinture (picture) à une portraiture est particulièrement significatif : il s'agirait en somme de la perte des traits de similarité de premier niveau, au profit d'une image simplement esquissée ou bien en cours de réalisation : donc une image qui a conservé les traces du dynamisme de sa création. […] … du passage de l'image au diagramme qui conserve la trace de son lien au monde.
[…] … dans cet écart entre une image analogique (picture) et une représentation formelle, diagrammatique, non similaire à son objet, mais qui lui est toujours reliée. Puis, comme si ce n'était pas encore suffisant, il en rajoute : cette image diagrammatique est « considérablement plus parfaite » (more nearly perfect) dans la mesure où, en regard de son objet, le fonctionnement de l'esprit en mouvement, elle seule peut en figurer la dynamique, alors qu'une figure analogique (donc pictorialiste) ne donnerait qu'une image fixe et statique, donc fausse, du travail de l'esprit.»
Jean Fisette, article cité.
[fin insert]



(Page créée le 29 septembre 2023, en l'état le 19 avril 2024, et en-devenir !… Revenez de temps en temps…)

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