Extraits du carnet des lecteurs
Alain Bergala
«Peut-on imaginer un livre de cinéma qui ne ressemblerait à aucun autre, qui les contiendrait tous, qui serait inusable, qui serait une création différente pour chaque lecteur engagé dans son labyrinthe, qui serait un bel objet sensuel et improbable, doux à tenir en main et à feuilleter, qui deviendrait vite une présence amicale et secrète indispensable ? Ce livre existe : celle qui l’a composé, comme un musicien, y a passé vingt ans de sa vie, entre France et Italie, l’a amoureusement mis en page et édité, l’a déposé dans quelques librairies choisies où il ne serait pas maltraité, continue à veiller sur lui et à le regarder grandir. C’est à peine si elle y a mentionné son nom pour qu’il soit libre de lui échapper et devienne le livre de ses lecteurs. Il s’appelle PASSAGE DU CINÉMA, 4992.»
165 x 240 mm. PlanoPak Weiß 50 gr. (Papyrus). 992 pages.
ISBN 978-2-9544708-0-1. 35 euros. Septembre 2013.
Composition, choix des fragments et montage : Annick Bouleau
Conception graphique : Le Théâtre des Opérations
Édition : Ansedonia, association Loi 1901
Textes, transcriptions d'interventions, etc…
3. « Se frayer une place »
Invitée donc, par Hervé Joubert-Laurencin, au séminaire doctoral 2016 de l'université Paris Ouest Nanterre L'édition de cinéma en France sous la thématique « Les expériences profitables. Comprendre le livre de cinéma par ses marges », j'ai fait le choix de déballer ma boîte à outils comme d'autres ont déballé leur bibliothèque.
Comment Passage du cinéma, 4992 s'est-il construit en tant qu'objet éditorial ? Sur quelles bases ?
Il y a été question de la technè grecque et de la notion de praxis. Le lecteur est alors considéré en tant que « praticien » et non comme simple « agent ».
Au fil des observations, on est arrivé à l'hypothèse de considérer le livre en tant que machine transformatrice, créatrice et désirante, s'ouvrant ainsi aux travaux d'Edgar Morin et du duo Guattari/Deleuze. La production-fabrication n'est plus séparée de la production-création, comme cela est courant.
Les conditions étaient réunies pour accueillir un nouvel outil : le mineur, emboîtant le pas au duo précité.
En questionnant ce livre dans sa fonction de minorité et non de marginalité, il devient peut-être une ouverture, une ligne de fuite, une variation, une anomalie, au regard du système majoritaire de l'édition.
>>> Transcription annotée, commentée, illustrée et bibliographie [Ouvrez !]
2. Passage du cinéma, 4992 chez les historiens du cinéma
Participation aux journées d'études de l'AFRHC (Association française de recherche sur l'histoire du cinéma) organisées pour le 30e anniversaire de l'Association.
28 novembre 2014, auditorium INHA, Paris 2e
>>> Écouter/Voir [Ouvrez !]
1. « Mais c'est un livre que je voulais faire… »
>>> À lire [Ouvrez !]
« C'est un livre… captivant… superbe… impeccable… bouleversant, même… »
>> DU JOUR AU LENDEMAIN, Alain Veinstein
« Unique en son genre, Passage du cinéma, 4992, est le corps du cinéma mis à nu par ses ouvriers mêmes. »
>> LIBÉRATION, Éric Loret
« Le livre conçu par Annick Bouleau ne se peut comparer à rien. […] Bien sûr le titre renvoie aux Passages de Walter Benjamin, et c’est en effet la même intelligence des circulations et des transports inspirés de la grande ville qui y est à l’œuvre. Ludique et savant, Passage du cinéma, 4992, est aussi infiniment attentif à ce qui permet de composer une pensée du cinéma, enquête sans fin, enquête infiniment valide. »
>> PROJECTION PUBLIQUE, Jean-Michel Frodon
« Si, dans Passage du cinéma, 4992, une pensée du cinéma se dessine, les pistes tracées y sont si nombreuses, les horizons si larges, que les cheminements de lectures paraissent inépuisables. Et d'une pensée du cinéma, on passe insensiblement à une pensée du monde. […] Permettons-nous d’insister : ce livre ne doit pas passer inaperçu. Il relève d’une aventure éditoriale et intellectuelle absolument passionnante. »
>> POLITIS, Christophe Kantcheff
(photos 1 et 2 : Paula Velez)
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