AU COMMENCEMENT ÉTAIT L'IMAGE : SÉANCE 6

observer, deviner, pratiquer

GENÈSE
au cours des séances
depuis le début


STYLE
à table

carnets de bord
> carnets d'annick


REPÈRES
à lire
constellation

entre nous
> jean oury

> jean-luc godard

> jean-marie straub

> georges didi-huberman

> p. j. laffitte/o. apprill


TERRAINS

TECHNÈ

PLUMES

DANS L'INSTANT

CONFIDENCES

LE COIN DES AMIS

LE COIN D'ANNICK B.
filmographie

CONTACT

RETOUR ACCUEIL


LES WIKI D'OLC
le livre impossible

<<<<<<< •• >>>>>>>
précédent<        >suivant

DE LA FEUILLE À L'ÉCRAN (2)

Replacer le cinéma dans un contexte anthropologique (le rapport de l'être humain au visuel, son rapport à la connaissance) et pas seulement culturel (la transmission de traditions) n'écarte pas les affects : les documents et les remarques des élèves en sont la manifestation. Simplement, le trouble émotionnel n'est pas l'embrayeur affiché de la découverte (nous ne sommes pas au cinéma mais à l'école). Mon pari est que ce mode de découverte leur permettra, lorsqu'il se retrouveront spectateurs, d'être plus accueillants.

Les élèves sont d'abord étonnés. Etonnés des images surprenantes que je leur propose, impose — ils peuvent se permettre de le dire —, mais qu'ils ne rejettent pas. Ils sont patients. Etonnés de leur réactions, de ce qu'ils éprouvent, de ce qu'éprouvent leurs camarades. La connaissance procède par l'usage de la raison, de l'intuition, de la sensisibilité, mêlées.

Pour la dernière séance, j'ai choisi deux films :

Un film (15'), pur enregistrement d'un espace-temps, d'un lieu: l'enregistrement de l'installation de l'œuvre de l'artiste Claudio Parmiggiani, Labirinto di vetri rotti, pour l'exposition Fables du lieu au studio du Fresnoy en 2001. Ce film a été réalisé dans le cadre des activités de l'association Artistes et Associés (« Filmer l'art au travai l»), qui m'a aimablement prêté une cassette. Sur Claudio Parmiggiani, on peut consulter le petit livre de Georges Didi-Huberman, Génie du non-lieu, Éditions de Minuit.

Pour le second, j'ai retenu avec plaisir la proposition de Jean-Charles qui voulait revoir avec ses élèves Notes on the Circus de Jonas Mekas (12'), découvert lors d'une formation organisée par les Cinémas indépendants parisiens.

«Ringling Bros. Filmé en 1966, périodes (cirque à trois pistes), couleurs, mouvements et mémoires d’un cirque. Monté dans la caméra (un exercice de structuration instantanée). Musique de la Jug Band de Jim Kweskin (on peut aussi le regarder silencieusement).
Dédié à Kenneth Anger qui m’a fourni une provision de films Ektachrome dans l’un de mes nombreux moments difficiles.»
(Jonas Mekas)

Les enfants disent que ce film «va trop vite». Ce qui peut surprendre pour un génération habituée au zapping et au clip. En affirmant «Ça va trop vite», qu'est-ce qu'ils veulent dire? Nous n'avons pas eu le temps d'approfondir. En tout cas, ils préfèrent le cirque comme on le voit à la TV. C'est plus ressemblant. Il serait intéressant d'imaginer des dispositifs pédagogiques pour travailler les rapports image et ressemblance dans notre culture occidentale.

Je n'avais pas prévu de demander aux enfants d'écrire pendant la projection. Mais cela leur est venu tout naturellement. Je n'ai pas dit non.


Vous pouvez consulter les documents de deux façons : soit regroupés dans l'album : Devant l'image 2, soit par élève :


 

Ouvrir le cinéma

   
s