DANS L'INSTANT

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Ce qui nous importe, dans l'instant…

ÉTÉ 2024
ouverture d'un compte sur "MASTODON"
https://mastodon.social/@ansedonia
MASTODON est un réseau social libre.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mastodon_(r%C3%A9seau_social)

Un cahier de brouillons pour le site Ouvrir le cinéma

Voici comment il a démarré :
PSITTACISME (la chasse au) ((Fondamentaux d'Olc))

"Le psittacisme ! Mais c'est très embêtant!…" selon Jean Oury http://ouvrirlecinema.org/pages/reperes/prisnot/JO1011/JO_110316.pdf

Que faisons-nous des MOTS DES AUTRES que nous citons ou dont nous faisons usage, parfois sans le dire, parfois à notre insu ?


MAI 2024
montage méthode
Le montage, c'est-à-dire rapprocher|éloigner, érigé comme principe de base pour travailler les mots ou les images, ou les mots avec les images, ou les images avec les mots.

Deux chantiers récents :

« Voir ce que tu ne verras jamais » [Ouvrez !]
Faire-signe [Ouvrez !]






AVRIL 2023
«mais on ne peut pas raisonner comme ça» [->]
«les questions de mots sont sérieuses» [->]

Deux interventions orales (qui deviennent des textes publiés dans revues, 1992 et 1994) signées par Yves Duroux, dans sa fonction de chef du Département des sciences de l'homme et de la société au ministère de la Recherche et de l'espace.
Ces deux textes vous sont proposés à la lecture, dans le contexte précis d'Ouvrir le cinéma.

Depuis quelques années, je suis gagnée par un certain embarras: embarrassée face aux manières de juger, de construire des discours sur les productions humaines.
J'ai fait une pause dans la mise en ligne d'objets filmiques. L'urgent pour moi me semble ailleurs : du côté des mots. Un certain travail à faire. J'ai appelé Godard à la rescousse. Un vaste chantier à découvert…
Une nouvelle page a été créée prenant pour alibi la question de l'AVEC chez JLG [Ouvrir !]




NOVEMBRE 2021
entre les livres
Au moment de répondre à sa demande d'un nouveau réassort pour Passage du cinéma, 4992, voici ce qu'il me vient d'écrire à Fabrice, de la librairie toulousaine Ombres blanches  :

Côté communication, je vous signale que j’ai ouvert un nouveau compte Twitter, dédié plus spécialement à l’aspect « enquête, investigation, questionnement-remise en question » de mon travail dont Passage du cinéma, 4992 est l’une des pièces maîtresses, bien sûr (le critique de cinéma américain, Jonathan Rosenbaum, l’a bien vu).

Peu à peu, j’aimerais trouver le moyen d’orienter le regard des lectures du livre sur un aspect qui est très certainement ressenti mais qui est rarement formulé.
La conception du livre échappe à une structure dont « le cinéma » serait l’épicentre. Mais il n’y aurait pas à chercher d’épicentre… C’est un long travail, délicat, car cela heurte des modes de penser que nous considérons comme ‘évidents’ (donc nous n’imaginons pas que l’on puisse en trouver d’autres). J’ai commencé un nouveau projet qui est travaillé souterrainement par cette question, même si cela ne se voit pas encore dans ce qui est publié pour l’instant…

Première image [Ouvrez !]
Il est possible d'entendre beaucoup de choses dans ce que vous dites
Fin des paroles de JLG, page 18.

Deuxième image [Ouvrez !]
Passage du cinéma, 4992
Entrée langage, page 525.

JUILLET 2021
un nouveau (petit) livre blanc
On l'a appelé :

« Il est possible d'entendre beaucoup de choses dans ce que vous dites »

Comme son grand frère, il est composé/monté à partir des mots des autres. Avec Jean-Luc Godard et Jean Oury vous croiserez ou rencontrerez aussi…

jacques lacan marc richir sigmund freud gisela pankow hans georg gadamer ernst kantorowicz un ash michel balat charles sanders peirce un poète canadien pierre legendre maurice merleau-ponty emmanuel lévinas francesc tosquelles georges didi-huberman aristote george boole horace torrubia walter benjamin le peuple des collines italiennes un jeune homme schizophrène frantz fanon philippe koechlin soeur carmen un autre jeune homme héraclite hegel nelly viallaneix soeren kierkegaard françoise dastur martin heidegger martineau vezin roehm et walhens henri maldiney francis ponge eugen bleuler gabriel ferrater antoine viader roman jakobson ruth weir le fils de ruth weir claude lefort eugen fink arthur rimbaud un pensionnaire roland barthes pierre delion julia kristeva michael bakhtine fedor dostoïevski ménippe de gadare jacques schotte leopold szondi marie christine hiebel-barat rodolphe adam marcel proust jacques rancière.

Il est proposé en téléchargement libre. Plus d'infos ? [Ouvrez !]

DÉCEMBRE 2020
à la table (de montage) des libraires

Ici, c'est à Paris, samedi 12 décembre 2020, au 116 rue Saint-Maur dans le 11e, chez Libralire
La forme blanche de passage du cinéma, 4992 participe encore cette année aux sélections proposées par les librairies-dépositaires pour ce moment particulier, quand sonne la fin d'une année vers le passage à la suivante…
[Quel objet ? : Ouvrez !] [Où le trouver ?  : Librairies]

novembre 2020
du regard à l'écoute

L'exposition au MahJ, dont j'ai mis le carton d'invitation sous ma lampe de bureau pour la photo, s'intitulait Sigmund Freud, du regard à l'écoute.
Dans le film de David Teboul, Sigmund Freud, un juif sans Dieu, on entend une voix off nous dire : Charcot fondait sa clinique sur le regard. Freud se détournera de la dimension spectaculaire de l’hystérie en tournant le dos à ses patients et en privilégiant la parole et l’écoute.

— « … Car le cerveau est beaucoup plus engagé par l'ouïe que par la vue. Pour écouter, il faut penser : regarder est une expérience sensorielle, plus belle, peut-être, plus poétique, mais où l'attention a une moins grande part… »
— « Il est vrai que l'oreille est beaucoup plus créatrice que l'œil. L'œil est paresseux. L'oreille invente, elle est beaucoup plus attentive. Le sifflement d'une locomotive peut évoquer, imprimer en vous la vision de toute une gare, parfois une gare précise, parfois de l'atmosphère d'une gare, ou d'une voie de chemin de fer, avec un train arrêté…»

Ce dialogue imaginaire entre Orson Welles et Robert Bresson (à partir de véritables entretiens) pour présenter le film Changer de vie : repérages (1998), était ma façon pour annoncer d'emblée la couleur : un film, ça s'écoute (au tournage, au montage, devant l'écran).
Privilégier l'écoute serait pour moi, affirmer que rien n'existe sans les entours, l'ambiance, l'atmosphère, le contexte dans lequel est immergé ce que je filme. Même si le plan est muet (je peux donner des exemples !). Autrement dit : « Il n'y a de signe qu'en contexte » selon la formule de Michel Balat pour dire la philosophie de Charles Sanders Peirce qui irrigue tout notre travail.

Rubrique entre nous  : Godard, une nouvelle page [Ouvrez !]
Comment s'étonner que des cinéastes s'intéressent à la question du langage, de la langue, de la parole ?
Pour l'instant, nous prenons appui sur les positions de Jean-Luc Godard pour travailler l'héritage culturel sur la question que nous a transmis Jean Oury. Vous pouvez en suivre son développement sur cette page.

Rubrique à table : Freud, une nouvelle page [Ouvrez !]
Lire/relire Freud, se faire scribe, déposer sur cette page des fragments de lecture qui nous apportent énergie pour écouter le monde d'aujourd'hui.

mai 2020
« Un travail de sens, c'est cela l'existence humaine »

Publié sur le site lundimatin, sous le titre « La psychiatrie confinée », un entretien avec Mathieu Bellahsem qui analyse la situation actuelle et son vécu en tant que psychiatre de secteur, avec les « outils » de la psychothérapie institutionnelle telle qu'il l'a met en pratique (ambiance, soigner l'hôpital avant de soigner les soignés, vie quotidienne, liberté de circulation, de parole…).
J'y ajoute ces quelques lignes d'un roman de C.F. Ramuz que je suis en train de lire, Le Règne de l'esprit malin : « Il portait une espèce de longue redingote effrangée ; les gamins lui jetaient des pierres.
On le voyait alors s'arrêter et il se retournait en leur faisant le poing.
C'était un de ces hommes, comme on en voit beaucoup, qui n'ayant point trouvé à se situer dans la vie, ont sauté dans l'imaginaire, d'où ils redescendent vers vous avec des paroles obscures, des gestes désordonnés. »

Et la lumière dans les arbres du jardin du Luxembourg à Paris fait écho au Ki dont parlait Jean Oury, rapportant les propos de Bin Kimura, psychiatre japonais arrivant à La Borde  : « Il y a du Ki… et des arbres » [Ouvrez !]

avril 2020
News from Home (Cinema) (JMS, JLG)
À quelques jours d’intervalle, sur le Web…

… nous avons pu découvrir le dernier film de Jean-Marie Straub, « La France contre les robots » (9' 53", HD, format 4/3, 2020).
Un homme marche et parle.
Il dit un texte de Georges Bernanos, extrait de La France contre les robots, écrit en 1945.
Un cahier de l’Herne a été consacré à Bernanos.

-> Accès au film [Ouvrez !]
-> Petit exercice en vue de trouver d'autres modalités d'échanges, de commerce, pour parler avec les mots de Weizsäcker, avec les objets, ici un film, qui viennent à notre rencontre.
Pour le retrouver au milieu de la multitude, je lui ai donné un titre, un nom : Converser avec… [Ouvrez !]


Un Live sur les réseaux sociaux, mardi 7 avril 2020, à l’initiative de l’École Cantonale de Lausanne,
Jean-Luc Godard en conversation avec Lionel Baier, responsable du département cinéma de l’École.
On peut écouter/voir l'enregistrement (Format vertical du smartphone) (98' 29") de cette conversation (débarrassé des multiples brouillages icôniques en tout genre polluant l’image et brouillant l'écoute du Live. Cf. la page de Libération.)

-> Accès au film [Ouvrez !]

Le Pathique : un Nouveau Paysage

En cette période inouïe de notre existence, une nouvelle page sur le site, intégrée à la rubrique « à table ».
Elle marque notre attention à Viktor von Weizsäcker (1886-1957) médecin allemand, considéré comme l'un des fondateurs de l'anthropologie médicale.
Il nous intéresse par son concept de « pathique » qui figure déjà dans notre boîte à outils et nous ouvrirons son ouvrage Pathosophie, avec le soutien de Jacques Schotte qui lui a dédié un de ses cours à l’université de Louvain (1984-1985).
Nous avons classé, pour l’instant, cette page à la suite de celle concernant la logique et la phénoménologie de Charles S. Peirce car c’est Schotte lui-même qui nous met sur la piste  :
« En entrant dans le registre du pathique, nous quittons tout ce que l’on peut savoir, avoir, faire, fabriquer (“machen oder tun”) de manière univoque. Nous quittons donc l’ordre des faits, de ce qui est, de ce qui n’est jamais que dans une sécondéité d’après-coup : les faits ne sont jamais premiers. Le pathique, au contraire, se caractérise par une certaine priméité, par ce que Peirce appelerait son caractère prime. »

Une occasion pour mettre en évidence un texte précis de Charles Sanders Peirce : Comment se fixe la croyance (The Fixation of Belief). Comment échappe-t-on au malaise généré par le doute ? Peirce fait le tour (non sans humour) des différentes méthodes qu'il a repérées.
La traduction française originale (1879) est très imparfaite. Les traductions récentes corrigent, en partie, les erreurs. La plus claire est celle publiée dans le tome 1 des œuvres complètes aux éditions du Cerf. Une lecture des plus utiles en « cette époque de régression logique » comme le martelait Jean Oury.

«  Les faits ne sont jamais premiers  »
Comment cette articulation logique va-t-elle éclairer notre travail ?

février 2020
J'ai filmé, avec les “moyens du bord” (en l'occurrence un téléphone), la lecture de ce texte de JLG par Frédéric Bonnaud avant la projection du film d'Anne-Marie MiÉville, Après la réconciliation (1999).





langage, langue, parole

«Il est très important de maintenir la distinction entre langage et langue. C'est une première démarche. On constate trop souvent des confusions, dans cette époque de régression logique »
(Jean Oury)

Et si JLG avait pu rencontrer Jean Oury ?

Jean Oury, « Dire le plaisir de la langue », Psypropos, Blois, octobre 2008.
Jean Oury, séminaire de Sainte-Anne, 20 janvier 2010.
Jean Oury, « Suite de la conversation avec Henri Maldiney , Salomon Resnik et Pierre Delion », 2001.

D’autres éléments sur ce site [Ouvrez !]
La question resurgira certainement (et dans une autre direction) ce prochain mois de mars quand le film de Richard Copans sur Fernand Deligny sortira en salle…

[posté initialement sur la page facebook d’Ansedonia, suite au message (ci-dessus) de JLG ]

8 janvier 2018
Hommage à Jean-Marie Straub, en sa présence, pour son 85eme anniversaire, dans la salle du Capitole de la Cinémathèque suisse à Lausanne. On a pu découvrir son dernier film Gens du lac et revoir Machorka-Muff et Toute révolution est un coup de dés. [Ouvrez !]


Pour cette occasion, la Cinémathèque avait proposé d'envoyer à Straub des « cartes postales vidéo ». Certaines d'entre elles ont été projetées ce soir-là et l'on peut toutes les voir sur le compte Vimeo de la CS. [Ouvrez !]

il vento un fiore (3'42) est ma contribution à ce présent collectif. [Ouvrez !]



20-26 août 2017
Passage du cinéma, 4992 invité des rencontres internationales de Lure (à Lurs, en Haute-Provence). Une manifestation annuelle (créée en 1952) où se retrouvent graphistes, typographes, gens du livre, chercheurs, artistes, pour « parler métier ».
C'est un grand honneur pour le livre d'y être accueilli. Un début de reconnaissance…
+ infos sur les rencontres de LURE [ICI]
+ infos sur le livre [ICI]



novembre 2016
Mise à jour de Constellation 7, nouvelle version de Constellation, la boîte à outils du site.

[Ouvrez  !]

« Oury disait toujours le nom d’un auteur d’un concept. Il fallait alors se plonger dans l’œuvre avec les annexes et les contextes pour avoir une petite idée du sens de ce terme au sens de Heidegger, au sens de Kierkegaard, etc... On découvrait un océan, on était tranquille, assuré de ne pas avoir le sens du dictionnaire où le cas du concept est réglé en une ligne… » (Michel Balat)
C'est sur cet océan traversé de courants que croise Ouvrir le cinéma.




octobre 2016
EN SILENCE, un nouveau film (7'10) à visionner sur le site
clic sur l'image pour y accéder



juin 2016
Publication du numéro 26/27 de la revue DOCUMENTAIRES avec pour thème FILMER SEUL-E. Le numéro est articulé autour des réponses à un questionnaire adressé à un certain nombre de réalisatrices et réalisateurs.
Voici ma réponse à ce questionnaire ainsi que tous les liens et infos pour se procurer la revue.
« Filmer Paluche » [Ouvrez !]



27 mai - 3 juillet 2016

La rétrospective intégrale STRAUB-HUILLET au Centre Georges Pompidou [Programme]

Une occasion pour revoir sur le site d'Ouvrir le cinéma, Jean-Marie Straub au milieu de ses acteurs et de ses amis, en 2009 à la Cinémathèque française, en 2011, à Buti en Italie.

Portrait de groupe avec Straub [Ouvrez !]
« mi!… vi!… ci!… » [Ouvrez !]


JANVIER - JUIN 2016
Dans le cadre du séminaire L'ÉDITION DE CINÉMA EN FRANCE (-> pdf), orgnisé par Hervé Joubert-Laurencin (université Paris Ouest Nanterre), une intervention (Annick Bouleau):
« Se frayer une place » ou comment Passage du cinéma, 4992 s'est construit en tant qu'objet éditorial, avec la complicité graphique du Théâtre des Opérations, l'accueil et le soutien des libraires dépositaires, le bouche à oreille des lecteurs, quelques médiations journalistiques, sans occulter l' « opération surprise » du grand monteur de Rolle.
Date : 17 février 2016, 17h-19h
Lieu : Institut National d'Histoire de l'Art (-> INHA), 2 rue Vivienne, Paris 2, salle Fabri de Peiresc

Les pages consacrées au livre [Ouvrez !]

NOVEMBRE 2015
Les dernières parutions des ÉDITIONS D'UNE : [Ouvrez !

La collection des Actes du GTPSI est déjà riche de quatre volumes !

10-15 septembre 2015 - SUITE
PASSAGE DU CINÉMA, 4992 — version exposée
PASSAGE DU CINÉMA, 4992 — version filmée 3
En septembre, Passage du cinéma, 4992 - le livre, fête ses deux années d'existence.

La fête se déroulera à Saint-Étienne, au Gran Lux, à l'occasion de la programmation cinématographique RABBIA ECCETERA autour de la figure de Pasolini et de la notion de fragment (10-15 septembre 2015).

Pour la première fois sera présenté le projet d'ensemble des VERSIONS de Passage du cinéma, 4992. Une ouverture au possible, un champ de praxis où les interprétations successives portées par les différentes versions modulent en permanence la relation au livre Passage du cinéma, 4992, pièce maîtresse, certes, de ce projet, dans sa fonction d'embrayeur.

Une VERSION EXPOSÉE conçue pour cette manifestation provoquera des résonances formelles, graphiques, structurelles, sonores, entre les quatre VERSIONS FILMÉES existantes et l'ouvrage de quelques "invités" : Pierre Bayle, Jean-Luc Godard, Alexandre Laumonier, Tanguy Viel.

La VERSION FILMÉE 3 sera également projetée dans la salle du Gran Lux, le samedi 12 septembre à 17.00, suivie d'un temps de dialogue.

S'il se passe des choses intéressantes pendant ces jours-là on en référera sur la page Facebook de l'éditeur (Ansedonia), en accès libre, tout public.
Prévenez tout le monde !
Merci à vous.
[Le livre]
[Les versions]
[Les versions filmées]
[La version exposée]
[La page facebook d'Ansedonia]
Et pour le programme complet, cf. ci-dessous!

10-15 septembre 2015
PASSAGE DU CINÉMA, 4992 — version exposée
PASSAGE DU CINÉMA, 4992 — version filmée 3
À L'invitation du GRAN LUX à Saint-Étienne, la chaîne des versions de Passage du cinéma, 4992, se poursuit. La « suite » du livre n'est pas un TOME 2 mais la manifestation — non programmée — de formes, autres, diverses, multiples, dont le livre serait comme le point de départ formel mais non l'origine. Cela bouleverse tout le projet. Base, fondement, origine, un travail déjà engagé sur le site. À suivre…

GRAN LUX,
LA RABBIA ECCETTERA, une semaine autour du collage et du fragment.
Le programme, c'est ici [Ouvrez !]

(Projet - Topographie de Passage du cinéma, 4992 - version exposée)
[Ouvrez !]

Mai 2015
[Ouvrez !]

Nouvelle VERSION FILMÉE (3) de Passage du cinéma, 4992, avec les voix (et les mots) de Tanguy Viel et Jean-Luc Godard.
Filmer, monter, écrire : entendus comme gestes, comme techniques pour produire, faire. Comment ça circule (ça passe) entre ces différents champs ?

2-17 avril 2015
PASSAGE DU CINÉMA, 4992
fait partie de la sélection d'objets éditoriaux exposés à la Biennale EXEMPLAIRES. FORMES ET PRATIQUES DE L'ÉDITION.
+ d'infos sur le site de la Biennale [Ouvrez !] sur ce site [Ouvrez !]

11 MARS 2015
Sortie en salles des derniers films de Jean-Marie STRAUB, dont KOMMUNISTEN, distribué par JHR Films : [Ouvrez !]
L'agenda straubien : [Ouvrez  !]
Une première critique à lire : [Ouvrez !]
Le film a été présenté le 23 février dernier à la Cinémathèque française. JMS, écrit le critique, « face à une assistance fervente et, il faut le dire, quelque peu intimidée, (voire déconcertée en l'entendant fredonner une chanson des années trente […] »
L'atmosphère diffusait, c'est vrai, quelque chose d'inhabituel. Comme si, les personnes découvrant pour la première fois JMS et son travail étaient majoritairement plus nombreuses que d'habitude.


JMS, Cinémathèque française, 23 février 2015
Dans sa poche, un livre de Georges Bernanos, Les Grands Cimetières sous la lune, dont il nous lira un extrait. « On oublie le fascisme espagnol », martèlera-t-il à plusieurs reprises. (extrait sonore à venir…)

Et donc, le public n'est pas toujours intimidé et déconcerté. L'humour est le plus souvent partagé comme lors de cette soirée assez inoubliable pour la présentation des deux films : LE STREGHE et ITINÉRAIRE DE JEAN BRICARD, toujours à la Cinémathèque française, le 9 mars 2009  : [Ouvrez !]

DÉCEMBRE 2014
L'enregistrement sonore (avec cartons muets) ainsi que la transcription de la présentation du livre chez les historiens du cinéma est en ligne : [Ouvrez !]

29 NOVEMBRE 2014
Passage du cinéma, 4992 chez les historiens du cinéma !
Date et lieu : Paris, INHA, samedi 29 novembre 2014 [Ouvrez !]
Che sera, sera…
Merci à François Albera, à JLG, à JMS… sans oublier Alexandre Laumonier.

En attendant, le livre est toujours sur les tables des libraires.
Il reste quelques exemplaires du premier tirage chez Tschann à Paris,
dans quelques librairies courageuses comme L'Orange bleue à Orange ou Le Festin nu à Biarritz,
Mais les Belges font fort aussi (sans oublier les Catalans, Madrilènes, Genevois, Torontois…)

Comme illustration, la table d'entrée de la librairie parisienne L'Arbre à lettres Bastille, jusqu'à il y a peu (bon, il a fallu laisser la place, mais le livre est toujours sur une table, un peu plus loin…).
« Comme ça, ils ne peuvent pas le rater… » m'avait dit Michel Stievenard. Un grand merci à Florian, aussi…

Pour accéder aux liens vers tous les libraires dépositaires : [Ouvrez !]


NOVEMBRE 2014
« NE PAS S'EN LAISSER PASSER UNE ! »
Une sorte de mot d'ordre pour les membres du GTPSI (1960-1966)
Groupe de Travail de Psychothérapie et de Sociothérapie Institutionnelles

À travers le GTPSI - que l’on peut considérer comme la première tentative collective systématique de penser la psychothérapie institutionnelle en tant que discipline spécifique, voire en tant que science possible -, il s’agit, pour cette génération de cliniciens d’avant-garde, non seulement de pallier les carences fondamentales de la psychiatrie sur les plans techniques et théoriques dont ils héritent, mais aussi de fabriquer des outils conceptuels opérationnels pour la pratique quotidienne de ceux qui travaillent en institution.
Parmi les membres :
TOSQUELLES, OURY, GUATTARI, AYME, TORRUBIA, GENTIS, PANKOW, POLACK…
Publication des Actes du GTPSI
(11 livres en tout + version électronique accès libre http://www.gtpsi.fr/)
Prix du volume : 12 € : une publication historique À SOUTENIR !


FÉVRIER 2014
À écouter sur DERIVES.TV un entretien à propos du livre PASSAGE DU CINÉMA, 4992 enregistré fin novembre 2013 lors de la présentation du livre à la Semaine asymétrique organisée par le Polygone étoilé à Marseille.[Ouvrez !]


JANVIER 2014
(modifié le 5.2.14)
La devise du site a changé !
observer, deviner, pratiquer…

Il y a eu :
1.- Le geste, la parole, le penser  : (dé)tours
2.- Le geste, la parole, le penser : (en)tours
3.- Le geste, la parole, le penser  : passage(s)
4.- Quand la pratique instruit la théorie (et vice versa)

« OBSERVER » est une manière de mettre en évidence l'étymologie de « théorie »
« DEVINER », pour insister sur la décision de nous rapprocher de la technè grecque
« PRATIQUER », pour dire que nous ne sommes pas seulement dans la création, la production (poiesis) mais qu'il y a une certaine intention (et donc de la praxis) dans notre geste…

Toutes ces variations, nous les prenons comme des signes. Signes du travail en marche sur le site : une démarche, un processus, une forme en formation (Gestaltung), etc.
Signe aussi que la devise serait à considérer davantage comme une hypothèse ouvrant un champ de possible et non comme un but déjà atteint dont il suffirait de présenter les effets.

Et il va falloir développer !
Dès à présent, on peut prendre le train en marche et faire la rencontre de la technè, un terme figurant depuis longtemps déjà dans notre Constellation [Ouvrez  !]


23 DÉCEMBRE 2013
Éclairage nocturne pour Passage du cinéma, 4992 sorti en septembre 2013 [Ouvrez !]
DU JOUR AU LENDEMAIN,
émission d'ALAIN VEINSTEIN sur France-Culture du 23 décembre 2013 à minuit est consacrée au livre. 34' d'entretien. [Ouvrez/Écoutez !]
On peut désormais aussi l'écouter directement à partir du site [Ouvrez !]




5 octobre - 30 décembre 2012

Une exposition au Studio national des arts contemporains du Fresnoy :
Histoires de fantômes pour grandes personnes, par Georges Didi-Huberman et Arno Gisinger.

Dans le cadre de cette exposition on peut voir un travail conçu par Georges Didi-Huberman, Mnémosyne 42, hommage à la planche 42 de l'Atlas d'images d'Aby Warburg.
J'ai filmé, à ma manière, ce très beau travail. Un plan séquence de 57',
Au bord de la mémoire (2) qui fait écho à Au bord de la mémoire (1)


Clic sur l'image pour accéder aux deux films.

avril 2012

Le séminaire de La Borde de Jean OURY du 9 septembre 2004, filmé par Olivier Apprill, mis en ligne sur le site de Michel BALAT [Ouvrez !]


16 février 2012

Jean-François Rey, « LE DÉSERT CROÎT.
Défense de la psychiatrie en général et de la psychothérapie institutionnelle en particulier

À lire sur le site de Michel Balat [Ouvrez !]


28 novembre 2011

Jean Oury, « L'angoisse et l'école », in Onze heures du soir à La Borde, Galilée, 1980, p. 150-15, 152-153.1
« C'est rare les lieux où l'on peut parler sans bavardage »

Une place provisoire, pour ce texte, en attendant qu'il trouve sa place dans le site.
Il me semble une voie d'accès à la fonction de l'image et à certains de ses usages.
Par exemple, quand on fait des images pour voir/savoir ou que l'on se contente de ce registre.
Cela me fait penser à certaines petites phrases de Godard (à retrouver).
Quelle efficacité attribuer à l'image si l'on en reste (à), si l'on se contente (de) son côté objectif (au vu/entendu observé), cad à ce qui relève, selon Jean Oury, du moi, en ignorant ce qu'il désigne, à la suite de Lacan, comme sujet de l'inconscient ?

« Alors, et c'est ça le paradoxe, comment peut-on collectivement s'occuper de manière spécifique de chaque membre du collectif ? Est-ce qu'il peut exister un système, constitué collectivement, qui pourrait s'occuper de chacun, un par un ? C'est le problème de toute pédagogie : il ne s'agit pas de transformer les gens en troupiers. […]

Certains psychosociologues veulent s'occuper des problèmes des classes ; ils font des organigrammes, des sociogrammes, tout ce qu'on veut : c'est important, mais s'il n'y a pas, avant même l'expérimentation, une mise en question, une
critique, des concepts qui vont être utilisés, c'est extrêmement dangereux, en ce sens que l'on ne valorisera que ce qui sera vu et entendu. On applique une méthode “objective”, et la méthode objective en quoi consiste-t-elle ? Elle se borne à étudier les constellations et les interrelations moïques. On assiste alors à la valorisation d'une certaine surface d'existence, la surface imaginaire des relations, avec les compétitions, l'agression et tous ces machins-là. Or, si Freud a une quelconque importance, c'est justement par sa critique de ce concept du “moi” ; dans un groupe, bien sûr, il y a le moi qui fonctionne, mais ce “moi”, on doit absolument le distinguer — et c'est sur quoi Lacan insiste — du sujet, cad du sujet de l'inconscient. Je disais tout à l'heure que ce qui est le plus spécifique — c'est aussi ce qui est le plus en panne —, c'est de l'ordre du sujet, car le moi, lui, arrive toujours à se débrouiller. On peut dire par exemple qu'un moi obsessionnel, c'est un moi triomphant, un moi fantastique, une super-puissance, mais avec un sujet complètement rabougri, ou même tellement éthéré qu'il a foutu le camp ! On voit bien que dans une classe, les gosses sont là, après plusieurs heures passées à écouter des moi moi, ils pensent à tout autre chose, ils sont ailleurs ; comme les schizophrènes ou comme monsieur Plume, ils voyagent, il n'y a plus que leur carcasse qui est là, avec leur moi ; mais eux,ils pensent à la partie de billes qu'ils vont faire, à la télé du soir… ils s'en foutent complètement si on les interroge, ils répondront aussi moi… moi… moi… ils auront des bonnes notes, mais il y aura une sorte d'absence entre le moi de la classe et le sujet. La chose la plus importante, c'est quand même de savoir comment ils se débrouilleront plus tard ; le moi de la classe passera, mais quand ils auront quarante, cinquante ans, qu'est-ce qu'il restera d'eux ? Ils seront empaquetés ! »

« 
La classe devrait pouvoir mettre, là justement où il y a un no man's land, là où il n'y a rien, des possibilités de paroles, des possibilités que ça puisse passer par le moulinet, un moulinet non pas de parlottes, mais de vraies paroles d'émergence, dans une dimension de découverte… parler pour la première fois de… j'ai rêvé cette nuit que… ou même des choses banales… Ce matin, en venant à l'école, j'ai rencontré un renard… Dans une classe ordinaire on lui dirait : “tu vas te taire !” “M'sieur, il a rencontré un renard !” C'est formidable, le renard, c'est comme si il était dans la classe. Pourquoi il a rencontré un renard ? C'est peut-être vrai en plus, à la campagne on peut bien tomber nez à nez avec un renard. Mais il rencontre un renard en prenant le métro, c'est plus important, alors on va essayer de comprendre. Pourquoi a-t-il dit cela ? Est-ce un canular ou quoi ?… Alors on parle du renard, et on s'aperçoit qu'il dit en fait bien autre chose et qu'il n'aurait pas pu le dire s'il n'y avait pas eu un certain lieu. C'est rare les lieux où l'on peut parler sans que ça fasse bavardage, et si ça existe, tout le système de structuration institutionnel d'une classe qui fonctionne sur ce modèle introduit des facteurs de respect. Un lieu, ça peut être un gosse qui parle tout seul, dans une sorte d'attention, qui peut être dirigée ou non, captée ou non… c'est une dimension analytique qui se fait d'une façon “spontanée” en fin de compte. Mais ça ne peut se développer de cette façon spontanée que s'il y a des systèmes matériels (comme l'imprimerie par exemple), des structures, qui font qu'on parle à propos de quelque chose, d'autre chose ; autrement dit des structures indirectes, ou, comme disait Kierkegaard, de double articulation. Cela demande l'introduction dans la classe de dimensions qui ne sont pas dans le programme, parce que la mise en place d'une double articulation au niveau de la parole c'est l'humour. Mais ça ne peut se faire, avec des gosses et des instituteurs qui ne sont pas forcément théoriciens, que par la mise en place de médiation. Et c'est “à propos de”, que collectivement on peut parler de choses qui étaient les plus intimes, qui ne le sont plus, mais ce n'est pas pour autant qu'elles sont détruites. C'est une sorte de machine à faire passer d'un système à un autre, de machine à faire passer d'un système de non-dit, et même de non-élaboré, à un système de paroles.


13 septembre 2011

La madre,
dialogo di Cesare Pavese
messa in scena di Jean-Marie Straub au Teatro di Buti, Toscana
Le tournage du film a eu lieu auparavant dans les environs de Buti.


Clic sur l'image pour accéder à « mi !… vi !… ci !… », miniDV, 20'14.

À l'issue de la représentation, j'ai filmé Straub entouré des acteurs et de ses amis.
J'ai fait également un lien à partir de la page Wikipedia Straub-Huillet.
Un très bel article sur Le Manifesto du 18 septembre [Lisez !]

Gradiva
Quelqu'un a eu le courage de copier et mettre en ligne sur Youtube le film de Raymonde Carasco "Gradiva".
"Gradiva" fait partie, pour moi, de ces pépites qui donne accès au cœur de ce qui est à travailler quand on s'intéresse à la condition humaine et à ses productions. Rien de moins !
Le site de Raymonde Carasco [Ouvrez !]


mai 2011

Parution aux éditions Jérôme Millon d'un ouvrage fontamental : Pathosophie, d'un auteur, fondamental : Viktor von Weizsäker, qui nourrit beaucoup la pensée sous-jacente du site, même si cela n'apparaît pas encore, faute de temps !
En fait, cela apparaît déjà, mais : caché, dans les prises de notes du séminaire de Jean Oury à Sainte Anne. Alors, pour les curieux :

[Ouvrez !]

Ce travail, fondamental, a été traduit par une équipe rassemblée autour de Marc Ledoux (en tout cas, c'est ce que j'ai compris). Marc Ledoux, dont une partie du temps se passe à la clinique de La Borde, lieu de psychothérapie institutionnelle, dont la praxis (théorie et pratique) nourrit toutes les émergences de notre site.
Prochainement, sur le site, une page consacrée à Pathosophie, à partir de l'intervention de Marc Ledoux au stage, dit “payant” de La Borde, version mai 2011.

http://www.millon.fr/collections/philosophie/krisis/pathosophie.html

En liaison avec Pathosophie,
deux interventions (Marc Ledoux, Jean Oury) autour de la pensée de Leopold Szondi.
http://youtu.be/reeluukXScM
http://youtu.be/G1IRFypccac
Sur la question du visage et de la rencontre,
j'ai questionné à ma manière cette thématique dans L'instant fatal [Ouvrez !]


Prochainement
sortie DVD de 2 films d'Harun Farocki par SURVIVANCE

Sur leur blog (15 avril 2011) on trouve le lien pour écouter la lecture d'un texte de Louis Skorecki relatif au cinéaste, avec comme go-between Jean-Marie Straub, un de nos "re-pères” à Olc…, publiée dans la bilbiographie du séminaire de Georges Didi-Huberman.
http://survivance.net/blog/?p=59


avril 2011

Au festival documentaire Cinéma du réel 2011 (Paris), Jean-Pierre BEAUVIALA, inventeur-industriel hors du commun, fondateur de Aaton, en dialogue avec Alain BERGALA, a retracé son parcours dans les domaine de la prise de vues et de la prise de sons.

J'ai filmé le moment de ce dialogue consacré à la “Paluche”, caméra vidéo atypique que j'ai utilisée pour plusieurs films, notamment Intimités et L'instant fatal, dont un extrait de 4' a été présenté au cours de la conférence.
[Ouvrez !]


janvier 2011
      
Le premier titre de la nouvelle collection La boîte à outils de la revue INSTITUTIONS.
Pour en savoir plus, allez voir, sur le site, du côté des prises de notes du séminaire de Jean Oury [Ouvrez !]


16 octobre 2010

Nymphe de la république

clic sur l'image pour accéder au film

Questionner le geste cinématographique. À nouveau, je tente le plan séquence. Ce samedi 16 octobre à Paris, c'est pour aller à la rencontre, par l'image et le son, du Théâtre du soleil dans le cortège. (a.b.)

Été 2010 : champcontrechamp à Ventenac-en-Minervois, dans l'Aude.

champcontrechamp : une installation proposée par Annick Bouleau à partir de deux essais filmiques, L'instant fatal (1985) et Voir ce que tu ne verras jamais (2003) fera partie de la manifestation organisée par l'association La Pépinière à Ventenac dans son nouveau lieu d'exposition, au bord du canal du Midi.

“Loin” — titre de cette manifestation, regroupe des images mouvantes et des images fixes. Le lieu accueillera les visiteurs à partir du 3 juillet.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de l'association

            
Pour en savoir plus sur champcontrechamp : [Ouvrez !]

Janvier 2010
Jean OURY à Sao Paulo (Brésil) en septembre 2009, à l'occasion de la traduction de son séminaire de Sainte-Anne Le Collectif.
Il y est beaucoup question du fétichisme et de la création comme auto-constitution.
Le titre donné à sa conférence ne lui plaît pas (ça ne donne pas envie, trouve-t-il !)
« Toute création véritable est un processus d'auto-constitution »
http://www.tvaovivo.net/sescsp/ueinzz/default_10.aspx

(Je pense que la personne dont il parle au début de cette intervention, est Paulo Emilo SALES GOMES, historien et critique brésilien, auteur d'un livre sur le cinéaste Jean Vigo.
http://pt.wikipedia.org/wiki/Paulo_Em%C3%ADlio_Sales_Gomes
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Vigo

décembre 2009
« Le sujet à bras le corps »
Un texte de Ginette MICHAUD, à lire, absolument, par tous.
Un point c'est tout.
http://www.balat.fr/spip.php?article635
http://www.euro-psy.org/site/Colloque_2009.html

9 MARS 2009

Projection à la Cinémathèque française de Itinéraire de Jean Bricard (2e version) de Danièle HUILLET et Jean-Marie STRAUB
et de Femmes entre elles (Le Streghe) de Jean-Marie STRAUB.
Après la projection,
JMS dialogue avec le public. J'ai filmé ce temps et j'ai intitulé les images : Portrait de groupe avec Straub.
Cela dure 57 minutes… Le fichier fait 100 Mo, cela nécessite donc une vitesse de connection assez rapide. Pardon à ceux qui ne pourront pas l'ouvrir.

Comment filmer un corps parlant ?
Les images et les sons ne sont pas une réponse mais le questionnement matérialisé.
> Peu importe le domaine ('cinéma-cinéma', images-installation, cinéma-vidéo 'amateur', …)
> Peu importe le genre (fiction, documentaire, etc., etc.),
> Peu importe qu'il ne s'agisse, comme pour ce portrait, que de la fonction la plus basique de l'enregistrement, au travers de la machine, de la réception des ondes lumineuses et sonores sur un support.

Quand la réception devient accueil.
C'est d'abord une question de rencontre (avec les ondes, avec les corps ou les objets nous renvoyant ces ondes par l'intermédiaire de la machine-caméra).
Et l'on ne se présente pas n'importe comment dans la rencontre.
Il faut avoir — soi-même, et donner au plan une certaine tenue. C'est une question d'éthique.
C'est là que les prises de position de Jean-Marie STRAUB et de Jean OURY se rejoignent dans le questionnement généralisé en marche sur notre site.
« QU'EST-CE QUE JE FOUS LÀ ? »
La formulation apparemment non sérieuse et irrévérencieuse de Jean OURY est une voie d'accès à cette éthique.

L'éthique est un engagement : elle nous engage. Elle nous engage à partir de la singularité la plus extrême : ce qui est désigné, en vocabulaire psychanalytique, par le terme désir : ce désir, comme dit Jean OURY (encore lui !) « inconscient, inaccessible directement », auquel on a accès indirectement par le rêve, le lapsus, l'acte manqué.

Ainsi, pour prendre un exemple récent :
> quel est le désir qui se manifeste dans les images (ici, notre seule voie d'accès) de celui ou celle qui filme les débats après la projection du film d'Alain Fleischer Morceaux de conversations avec Jean-Luc Godard
> quel est le désir qui se manifeste dans le besoin des éditions Montparnasse d'incruster leur logo sur ces images ?

Et pour ouvrir vers d'autres horizons : qu'est-ce qui est important à transmettre pour que le cinéma-kine-graphein poursuive son devenir quel que soit son support, quel que soit son lieu de rencontre avec le spectateur ?
> Quelle est notre part de responsabilité, chacun, individuellement — que nous soyons, cinéaste, enseignant, administrateur (public ou associatif), 'exploitant' de salle, etc., etc., … ?
> Qu'en est-il de notre désir ? Qu'en est-il du désir dans le domaine de l'éducation ?
Pour commencer à travailler la question, voir « l'art de la rencontre »


clic sur l'image pour ouvrir le fichier mp4

Avis aux webmasters : si vous souhaitez faire un lien, faites-le UNIQUEMENT à partir de cette adresse :
http://www.ouvrirlecinema.org/pages/mon-coin/ab/filmo/portrait.html
Ne copiez pas le fichier sur un autre serveur ! MERCI !

Les films de Straub sortent en salle le 8 avril.
(Pierre grise distribution)

FÉVRIER 2009

« Manifeste pour les “produits” de haute nécessité  »
signé par Ernest BRELEUR, Patrick CHAMOISEAU, Serge DOMI, Gérard DELVER, Edouard GLISSANT, Guillaume PIGEARD DE GURBERT, OLIVIER PORTECOP, Olivier PULVAR, Jean-Claude WILLIAM.

Je propose la lecture de ce manifeste pour le rapprocher des positions qu'affirme Jean OURY sur ce qui dans notre existence est inestimable, qui n'est pas comptable et pourtant qui compte ; sur la nécessité de prendre en compte une logique poétique ; sur la nécessité de reconsidérer la question du travail vivant, négatif, tel que l'a développé MARX dans ses écrits de jeunesse.
Des positions au cœur des questionnements quand on s'intéresse, entre autre, à la pédagogie, à une certain faire artistique.
(Dans l'Humanité, Le Manifeste de la révolte raciale - lien rompu)

Sur le site, les prises de notes du séminaire de Jean OURY
LISEZ ! 

JANVIER 2009
« Tout ceci n'est pas nouveau »
Lecture par Jean Oury, lors de la séance de son séminaire à Sainte-Anne (21 janvier 2009) du message qu'il a envoyé récemment aux « copains » :

ÉCOUTEZ !

Voici la transcription que j'en ai faite, qui sera intégrée aux prochaines 'prises de notes' de cette séance du 19 janvier :

« TOUT CECI N'EST PAS NOUVEAU. »
Déjà à l'automne 1967, je dénonçais un avenir hyperségrégationniste lors des Journées sur l'enfance aliénée. Mais le temps passe. Et les retombées de 68 ont vu se développer très rapidement l'univers des
gestionnaires. Pas simplement en psychiatrie, mais sur le reste de toute la médecine et de l'éducation. Tout le monde devenait client. Et la logique de l'entreprise s'est mise très rapidement en place. Nous sommes tous devenus des produits dans cette concrétisation de 'l'économie restreinte'.

On a vite reconnu le profil, appuyé naïvement par des idéologies pseudo-révolutionnaires complices de la transformation des hôpitaux de toutes sortes en machines administratives fonctionnant de façon ubuesque dans le brouhaha assourdi des tiroirs-caisses. L'idéologie galopante — cours séjours, suppression des "malades", réduction drastique du personnel : infirmiers, médecins, etc, pseudo-concept de “santé mentale”, surencombrement paradoxal, logique pseudo-technocratique avec hyper-cloisonnement hiérarchique, etc.
La suppression de plus de 100000 lits en psychiatrie, des écoles d'infirmiers psychiatriques, le numerosus clausus des médecins, etc…
qui s'est opposé vraiment à ça?

Ça fait des dizaines d'années que nous dénonçons la destruction de la psychiatrie. Il a fallu beaucoup de bonne volonté ou d'inconscience politique pour en arriver là. Alors, maintenant, qu'un moustique, ou une puce, vienne s'agiter et proclame
l'accomplissement de la destruction de la psychiatrie, de l'éducation, pourquoi pas ? bien que les puces transmettent la peste qui a toujours été une maladie internationale. Bien sûr, Hitler, aussi, était une puce qui a été lancée sur le marché par le grand capital. On en voit le résultat.
C'est pas fini ! surtout, soutenu par cette Armadade pseudo-sciences de toutes sortes camouflant sans trop le savoir une
idéologie de mort programmée. Que ce discours de Sarkozy et toutes ses pirouettes nous réveille de la léthargie politique qui date de loin, nous pourrons peut-être en saluer l'opportunité.

Il est peut-être encore temps de profiter de cette occasion un peu sordide pour
redéfinir collectivement ce qu'il en est de la psychiatrie et de L'ACCUEIL dans les services hospitaliers, accueil rendu difficile par le manque de personnel et la montée au pouvoir des idéologues pseudo-positivistes d'autant plus puissants qu'ils ignorent absolument le matériau sur lequel ils s'implantent. Mais qui les a laissé faire depuis si longtemps? Qui s'est vraiment opposé à la montée d'un bureaucratisme aussi débile ?

Nous souhaitons que des regroupements se constituent à partir des réflexions concrètes de notre travail de base, contre ce cloisonnement de fausse hiérarchie, aussi bien en psychiatrie, en pédagogie, etc., cloisonnement d'une logique néopositiviste dégénérée, sorte de division du travail ridicule et tragique. Hegel ne disait-il pas déjà avant 1800 que la division du travail était une des bases de l'aliénation sociale. Après “68”, on avait essayé de mettre en place ce qu'on avait appelé des “collèges” de formation, de réflexion: ça n'a pas fait long feu, par l'infiltration d'une sorte d'intelligentsia absolument incompétente.
Tout reste donc à faire, à se réunir, à se constituer en cellules de réflexion concrète, pourquoi pas?


novembre 2008

Jean Oury au 'colloque fernand Oury'

intervention de Jean Oury au colloque organisé par Jacques Pain, université Paris X Nanterre (1-2 novembre 2008), autour de la figure de Fernand Oury et du mouvement de pédagogie institutionnelle.
http://www.u-paris10.fr/1222090597227/0/fiche___actualite/&RH=REC_MAN

En vingt minutes, Jean Oury aborde de nombreux thèmes qu'il développe dans ses séminaires et dans ses livres. On peut en avoir un écho dans les 'prises de notes' de son séminaire de Sainte-Anne, disponibles sur le site d'Olc.
http://ouvrir.le.cinema.org/pages/reperes/JOsem.html

C'est dans ce séminaire, aussi paradoxal que cela puisse paraître, que depuis quelques années nous trouvons les éléments et que nous faisons les rencontres fondamentales pour une remise en question de notre pratique, à la fois, dans la production (poïesis) d'images et dans l'activité de formation.


clic sur l'image pour accéder à la vidéo [mp4, 19', 42 Mo, filmé avec appareil photo, donc faible qualité, à écouter de préférence au casque]

À écouter pendant quelques semaines sur le site de France-Culture :

Deux interventions de Georges Didi-Huberman
« Quelle politique des images ?» [Écoutez !]
Festival d'Avignon, 18 juillet 2008 (Théâtre des Idées)
« La politique des enfants » [Écoutez !]
Dialogue avec Marie-José Mondzain à partir de l'Abc de la guerre de Bertolt Brecht

Et toujours : Jean Oury et Bernard Sobel… Straub, Delion, Brossat…

[Extraits vidéo]
Projection à la Cinémathèque française, le 15 mars 2008 du dernier film de Jean-Marie Straub : Le genou d'Artemide, d'après Cesare Pavese (Dialoghi con Leuco) dont voici 3 extraits de la présentation (filmés avec un appareil photo, ce qui explique la 'qualité' de l'image et du son !)
(Clic sur les images. Fichiers mp4 : mettez à jour QuickTime )


Le spectateur anonyme qui dialogue du fond de “l'extrême gauche” de la
salle avec JMS est vite démasqué par ce dernier : Luc Moullet.
(Moullet sur Dailymotion)





Site Straub-Huillet : http://www.straub-huillet.com/
Site des éditions Montparnasse (DVD) : http://www.editionsmontparnasse.fr/titres/huillet-et-straub-volume-2


"Démocratie, prison et internement arbitraire", un article de Pierre Delion, pédopsychiatre, participant au mouvement de psychothérapie institutionnelle, à lire sur le site de Michel Balat

Alain Brossat, Le grand dégoût culturel, éditions du Seuil, février 2008

Sur le site des éditions du Seuil, un entretien filmé avec l'auteur Ce livre nous importe notamment sur la distinction qu'il nous permet de faire entre culture et art, deux termes, très souvent interchangeables dans les milieux de l'éducation ou de l'action culturelle. Il est donc à lire en écho à la citation ci-dessous de Bernard Sobel, mais aussi à l'extrait du livre de Pierre-Michel Menger, Portrait de l'artiste en travailleur (Seuil, 2003) dans la rubrique du site à lire .
Extraits (Chapitre : Éducation et émancipation, p. 119)  :
« À partir de ce constat, on sera en mesure de proposer une défintion provisoire de ce qu'est la culture aujourd'hui : elle est cet élément liant ou cette surface de remplissage qui, dans nos sociétés, va se former là où l'on ne se trouve ni dans la zone ou la sphère de l'action (la praxis, la politique), ni dans celle de la fabrication ou de la production (la poiesis, le travail), ni dans celle de la création (l'œuvre, l'art). Elle est cet élément plastique, ou liquide, cette pâte molle qui comble les interstices, remplit le vide. Elle est la somme de tous ces "ni". Dire ce qu'est la culture, en tant qu'elle est toujours un élément secondaire, c'est donc commencer par dire ce qu'elle n'est pas :
— Un atelier d'usine, une chaîne de montage, ce n'est pas un lieu culturel ;
— Une assemblée générale d'ouvrier en grève ou de sans-papiers en colère, ce n'est pas un espace culturel ;
— La lecture du livre, la contemplation du tableau, la découverte du film qui vont faire événement dans mon existence et en rompre le cours, ce n'est pas un moment culturel. »


(Épilogue, p. 159)
« Lontemps, j'ai cru que l'escalier roulant à 9 km/h dans le long couloir souterrain qui conduit du métro à la gare Montparnasse était une installation, au sens que l'art contemporain accorde à cette expression. Brillante et ironique idée d'art m'apparaissait cette voix mécanique qui, sans interruption , vous exhorte : « Gardez les pieds à plat, gardez les pieds à plat, gardez…, tandis que défilent sous vos yeux d'imposants décors à la Malévitch… »


Ce tapis roulant a été filmé par Sabine KRAUS, dans le cadre du travail du groupe Ouvrir le cinéma, quand" la voix" exhortait encore à : «Ne levez pas les pieds… ne levez pas les pieds… ne levez… ». On peut se reporter aux comptes-rendus de la séance.

Toujours d'actualité : Jean Oury et Bernard Sobel

J'avais écrit en 53 à Freinet, que je connaissais par l'intermédiaire de mon frère Fernand, qu'une classe trop traditionnelle ressemble à un quartier d'agités. Je lui disais qu'il appliquait les mêmes méthodes que pour les quartiers d'agités, c'est-à-dire de supprimer l'estrade et d'instaurer des petits groupes de responsabilisation, l'imprimerie à l'école et les conseils de classe non pas pour morceller mais pour complémentariser, bref pour créer une structure. La structure est faite pour responsabiliser des gens comme dans la classe de Freinet où les enfants faisaient l'imprimerie avec des composteurs et le rouleau d'encre. Il y a des gosses qui apprennent des lettres comme ça, aidés par les autres. À un moment donné, c'est presque une sorte de quasi-fantasme concret qu'ils sont en train de fabriquer à plusieurs. Cela établit structurellement des limites là où il n'y avait rien, en opposition avec les écoles libertaires qui ont mal finies parce qu'il n'y avait pas de structure. On voit bien que pour avoir de la liberté, il faut que ce soit structuré. Un schizophrène souffre d'une existence fermée. Notre travail est de l'ouvrir, mais ça ne s'ouvre pas comme une boite de conserve. Comment passer du fermé à l'ouvert ? En introduisant une structure. C'est la raison pour laquelle j'ai pris l'exemple du schizophrène, du chat et de la poterie. Il vient là, mais pas dans un lieu fermé. Il ne vient même pas faire de la poterie, il vient voir un chat et puis tant mieux. Si on lui disait de faire de la poterie, il se fermerait à nouveau. Tandis que là c'est de l'ouvert qui tient ou ne tient pas. Mais il sait que c'est à telle heure et à tel endroit, donc c'est très structuré. C'est ça qui est travaillé d'une façon permanente et pourquoi je dis que l'ouvert c'est quand on introduit des limites.
http://users.belgacom.net/PI-IP/IPteksten/TIP-/TIP_2_pp_19_27.pdf
À retrouver sur le site : les prises de notes du séminaire de Jean Oury

Un entretien avec Bernard Sobel dans Le Monde, à relire, toujours :
L'entretien est paru dans l'édition du 10 janvier 2006, sous le titre : « La société ne peut pas dire : je vous apporte la culture ». J'en garde un paragraphe (l'article n'est plus en accès libre mais doit être acheté) :

Parce qu'il ne faut pas confondre les pratiques artistiques et la culture. Ceux qui vont aux matches de foot parlent ensemble, ils ont leur vie, ils inventent leur culture. Les pratiques artistiques sont d'autres choses dont on peut faire aussi usage. Mais on ne peut pas prétendre dire à quelqu'un : "Voilà, je vais t'amener au musée, tu vas voir Cézanne et tu vas comprendre en quoi il est un révolutionnaire." Bien sûr, il faut faire son possible pour mettre Cézanne à la disposition de chacun. Mais, s'il y a une chose qui ne peut pas être collective (et c'est un mensonge que d'affirmer le contraire), c'est l'aventure de la rencontre de chaque individu avec cette autre dimension de l'humaine condition que sont les pratiques artistiques. Vous ne pouvez pas y amener des cohortes de gens.

Pour accompagner Bernard Sobel, une précision apportée par Edgar Morin :dans un forum sur lemonde.fr, 3 janvier 2008 :

Il faut distinguer
culture et civilisation. La culture est l'ensemble des croyances, des valeurs propres à une communauté particulière.
La civilisation, c'est ce qui peut être transmis d'une communauté à une autre : les techniques, les savoirs, la science, etc. Par exemple la civilisation occidentale dont je parle, qui s'est du reste mondialisée, est une civilisation qui se définit par l'ensemble des développements de la science, de la technique, de l'économie.
Et c'est cette civilisation, qui aujourd'hui apporte beaucoup plus d'effets négatifs que d'effets positifs, qui nécessite une réforme, donc une politique de civilisation.



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Ouvrir le cinéma

   
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