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Expliquer, comprendre [contexte 1] [contexte 2] [contexte 3]
Dilthey
Dans l’article sur Dilthey de l’Encyclopædia
Universalis, je relève que « pour Dilthey, […]
si la pensée “explique” la nature, nous “comprenons” la
vie psychique ».
Michel Foucault, « Philosophie et Psychologie » (1965),
in Dits et Écrits, tome I, Gallimard, p. 438-448.
(À propos de Dilthey)
« Je crois que ce qu’il y a de profond chez lui,
c’est le sentiment qu’il avait que l’herméneutique
représentait un mode de réflexion très
singulier, dont le sens et dont la valeur risquaient d’être
occultés par des modes de connaissance différents
plus ou moins empruntés aux sciences de la nature,
et qu’il sentait parfaitement que le modèle épistémologique
des sciences de la nature allait être imposé comme
norme de rationalité aux sciences de l’homme. »
Jacques Rancière, Les Mots et les torts, La Fabrique, 2021, p. 24-25.
« Il n’y a en fait rien à "comprendre" dans mes textes. Ce qu’il faut, c’est seulement accepter de bouger avec. Je procède par des déplacements qui essaient d’opérer des nouveaux rapports entre sens et sens. C’est un nouveau paysage du sensible et du pensable. Le problème n’est pas que le destinataire « comprenne » au sens de s’emparer du sens qu’il y a derrière les mots — le sens de ce que je veux dire. La question n’est pas ce que ça veut dire mais ce que ça lui dit. La question c’est que le ou la destinataire puisse s’inscrire à son tour dans ce paysage, ce qui ne signifie pas qu’elle ou il comprenne le sens de tous les mots, ou ce qu’il y a dans la tête du penseur. En fait, il n’y a « rien » dans ma tête, rien d’intéressant en tout cas. Ma pensée est entièrement dans mes phrases, dans mes livres. Il n’y a rien dans ma tête que je cache dans ce que je dis. La question est de savoir si la ou le destinataire acceptera de bouger avec le texte, d’en faire quelque chose. »
Gilles Deleuze, « Lettre à un critique sévère », Pourparlers, Minuit, 1990, p. 17.
« C'est qu'il y a deux manières de lire un livre : ou bien on le considère comme une boîte qui renvoie à un dedans, et alors on va chercher ses signifiés, […].
Ou bien l'autre manière : on considère le livre comme une petite machine a-signifiante ; le seul problème est “est-ce que ça fonctionne, et comment ça fonctionne ?” Comment ça fonctionne pour vous ? Si ça ne fonctionne pas, si rien ne passe, prenez donc un autre livre. Cette autre lecture, c'est une lecture en intensité : quelque chose passe ou ne passe pas. Il n'y a rien à expliquer, rien à comprendre, rien à interpréter. C'est du type branchement électrique. »
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